1 an
Il y a un an, je m’assoyais avec une amie qui me disait que ça irait.
“Don’t worry. We will be laughing about all of this in a year.”
Dans mes ballerines bourgognes, mon jeans déchiré, mon gros chandail aussi bourgogne que mes ballerines, mes grosses larmes qui coulaient sur mes joues et dans mon chaï latte. Entre mes lost cries et le désir de m’émanciper, je jouais au fond de mon coeur les dernières années de ma vie.
Être seule, ça rapporte quoi? Et pourquoi toute cette crise existentielle là maintenant? Pourquoi les hauts et les bas? Pourquoi le stress constant, la peur d’échouer?
J’avais dans le visage dans l’échec des dernières années. It was a case of time spent to try to mend something that wasn’t there anymore. J’étais in-between la dépression et le high d’adrénaline qu’on ressent quand on se sent un peu plus libre. Sauf que la liberté ici n’était qu’illusion.
1 an.
Me voilà, un an plus tard. Sur mon Mac, en train d’écrire un peu ce parcours du combattant qui aujourd’hui m’a rendue juste un peu plus forte, un peu moins patiente, un peu moins conciliante.
Une Yara avant. Une Yara après. Un peu comme les photos d’entraînements que l’on voit qui promettent des résultats miracles. Le changement qui s’est opéré en un an pourtant n’est le résultat qu’un enchaînement d’événements qui se sont succédés pour m’apprendre. M’apprendre que j’étais peut-être un peu plus forte, plus résiliente que je pensais l’être.
J’ai fermé des portes, j’ai dis adieu à des gens. J’ai ouvert d’autres portes, j’ai accueilli de nouvelles personnes dans ma vie. J’ai eu des cuisantes défaites. J’ai eu des belles victoires. Mais j’ai surtout appris. Appris à me connaître, à me reconnaître. Apprendre mes faiblesses et mes forces. Apprendre à écouter et à considérer.
1 an.
Je n’en ris pas encore. J’en rirais peut-être l’an prochain. Je sais que ma vie reprend un cours plus normal des choses et que c’est seulement maintenant, un an après que je vis pleinement la décision d’il y a un an.
Je vis indépendante et dépendante de moi et j’apprends à m’apprivoiser.
Enfin.
